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RATP : la pression monte pour le 5 décembre
Quels que soient les secteurs de la RATP, la grève du 5 décembre se prépare et s’annonce massive. Comme avant le 13 septembre, les discussions sont très nombreuses. Les interrogations aussi, car il s’agit maintenant de passer d’une grève d’un jour à une grève reconductible, et de parvenir à faire reculer le gouvernement.
Chez les conducteurs du métro, qui doivent se déclarer en grève au moins 48 heures à l’avance, les déclarations ont commencé. Sur la ligne 13, ils ont relancé ce qui avait contribué au succès du 13 septembre : tous ceux qui ont l’intention de faire grève se déclarent sur Whatsapp, ce qui permet de se compter. Une nouveauté, pour cette grève : le tableau mis à la disposition des conducteurs dans leur local de repos a été investi par les futurs grévistes, avec un « calendrier de l’Avant 5 décembre » qui décompte les jours jusqu’au 5, prenant de plus en plus de place au fur et à mesure que la date approche.
Aux bus, beaucoup vont aussi se lancer dans la grève car le ras-le-bol est grand, concernant la casse des retraites annoncée bien sûr, mais aussi les conditions de travail toujours plus dégradées, avec des bus dans un état pitoyable sur certaines lignes, des services à rallonge, des pauses supprimées, etc. Certains commencent à organiser les covoiturages pour être présents au dépôt dès le matin du 5 décembre.
Au même moment, Mme Guillouard, la PDG de la RATP, n’a rien trouvé de mieux que d’augmenter son salaire de 12,5 %, soit 3 000 euros en plus par mois. Elle a justifié cette provocation en pleurnichant sur le fait qu’avec 25 000 euros par mois elle gagnait moins que le PDG de Keolis, une filiale de la SNCF. Elle a ainsi ajouté un motif supplémentaire pour se lancer dans la grève le 5 décembre.