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- Lutte ouvrière n°2678
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Dans les entreprises
SNCF : les cheminots des technicentres lyonnais mobilisés
Jeudi 21 novembre, 150 cheminots grévistes de plusieurs technicentres de l’agglomération lyonnaise se sont rassemblés devant la tour Incity, siège de la direction régionale SNCF, dans le quartier de la Part-Dieu.
À Lyon, la maintenance des TER et des TGV est assurée dans cinq technicentres SNCF. Avec l’augmentation du trafic, aussi bien sur les grandes lignes que sur les trains régionaux, la charge de travail est lourde, contrairement à la fiche de paie ! Même en 3x8, avec les primes, la paie ne dépasse pas les 1 600 euros. Régulièrement, de nouveaux embauchés démissionnent après avoir reçu le premier salaire, voire même s’en vont avant la fin de l’entretien d’embauche. Dans certains technicentres, la direction est à l’offensive, supprimant des pauses repas ou allongeant la journée de travail.
Alors, depuis plusieurs semaines, les cheminots ont voulu exprimer qu’ils en ont assez. Les journées de grève se sont multipliées sur les différents sites, à l’initiative de militants et de groupes locaux de travailleurs, sans attendre d’appel syndical. À chaque fois, les travailleurs ont mis en avant les revendications qui les touchent le plus directement : prime de 7 euros par jour à Gerland, prime de travail à La Mouche et Vaise, réduction des pauses à Vénissieux, instauration des pointeuses excluant le temps de douche et d’habillage lors du déménagement du technicentre d’Oullins vers un nouveau bâtiment à Vénissieux. Cela a contribué au succès de ces grèves, qui ont été suivies à 100 % dans certaines équipes, bien plus que lors des mouvements nationaux de ces dernières années. À Vénissieux, la grève a été reconduite plusieurs jours.
Bien sûr, ces problèmes locaux sont partout à peu près les mêmes. Ils sont le fruit de la politique d’économies et de productivité forcenée menée à la SNCF comme dans toutes les entreprises. Lors du rassemblement dynamique du 21 novembre, les grévistes venus des différents ateliers ont pu le vérifier. Ils l’ont pris comme un encouragement à poursuivre la lutte, tous ensemble, dès maintenant et surtout à partir du 5 décembre, où ils seront rejoints non seulement par les cheminots, mais par tous les travailleurs du public et du privé.
Là encore, c’est en faisant bloc autour de la défense de leurs intérêts communs que les travailleurs se feront craindre du gouvernement et surtout de leurs patrons.