À travers le mouvement11/04/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/04/LO2593.jpg.445x577_q85_box-0%2C14%2C300%2C403_crop_detail.jpg

avec les cheminots

À travers le mouvement

Paris - gare du Nord

Pour préparer le 9 avril, 18 cheminots avaient choisi de rester en grève et de faire des tournées au lendemain du 4 avril.

Lundi 9, 300 cheminots se sont retrouvés à l’assemblée générale  interservices, trois fois plus que le 4 avril. Se voir si nombreux a donné de l’élan à tout le monde. Toutes les interventions allaient dans le sens de renforcer la grève afin de faire céder le gouvernement.

C’est dans cette ambiance combative que l’assemblée a repris le souhait d’une grève reconductible, à partir du 13 avril, formulé par l’assemblée des grévistes du Bourget.

Dans l’immédiat, la grève a été votée pour le 13 avril et, pour préparer le succès de cette nouvelle étape, une quinzaine de cheminots, tous services confondus, se sont retrouvés le 10 pour tourner dans les secteurs. Le moral est bien dans le camp des grévistes !

Paris - gare de l’Est

Lundi 9, le comité de mobilisation de la gare de l’Est a organisé une visite au dépôt de la RATP de la porte de Clignancourt, ainsi qu’à un atelier de bus. Ils étaient 15 venus distribuer un tract et discuter. L’ambiance était excellente : « Tenez bon, c’est aussi notre avenir qui est en jeu » ; ou « Vivement qu’on vous rejoigne. On sera avec vous le 19 ».

La semaine précédente, ils étaient allés aux ateliers SNCF de l’Ourcq et de Noisy-le-Sec ainsi qu’à l’Ingénierie, où ils avaient pu discuter avec des prestataires et des intérimaires qui sont confrontés aux mêmes problèmes que les cheminots et en ont conscience. Certains faisaient remarquer qu’ils voient leur patron trois fois par an, alors qu’ils côtoient au quotidien leurs collègues cheminots.

Trappes

Dès samedi 7 avril, même si ce n’était pas jour de grève, sept cheminots étaient sur le grand marché très populaire de Trappes. Le lendemain, une action au péage était organisée avec les grévistes de Mantes. À une trentaine, en une heure, ils ont fait une bonne récolte : 1 000 euros et de nombreuses marques de soutien.

L’assemblée, qui a réuni une soixantaine de grévistes, a débattu de comment approfondir la grève. L’idée de manifester avec une banderole à travers le triage a été retenue. Ce qui se passe à Air France a fait aussi discuter : les salaires, cela concerne aussi les cheminots !

Ateliers de Châtillon

L’assemblée générale a rassemblé plus de 80 personnes : une soixantaine de grévistes, des agents de la RATP bus, des étudiants et un retraité du PCF venus exprimer leur soutien. Cela se passant dans leurs locaux, des agents du nettoyage sont venus aussi, au grand dam d’un de leurs chefs auquel des grévistes sont allés rappeler quelques règles de base ! Les votes ont clôturé les débats : l’assemblée a voté de repartir en grève le vendredi 13, avec piquet et assemblée. Treize grévistes ont choisi de rester en grève dans l’intervalle, afin de faire des tournées dans les ateliers pour préparer ces journées.

Nevers

Une centaine de cheminots ont interpellé les deux députés LREM à leur permanence, dont l’une qui avait parlé de « cheminots privilégiés » sur son compte Facebook. Évidemment, rien n’est sorti de l’entrevue d’une heure et demie entre les représentants syndicaux et les députés de la Nièvre. En revanche, un jeune du dépôt a demandé pourquoi les députés n’étaient pas venus voir quel travail les cheminots faisaient, avant de décider de leur avenir.

Il a décrit son travail, les problèmes de sécurité, et a dit que privatiser, c’était saborder cette activité. Il a été très applaudi et les députés n’avaient rien à répondre. Ensuite, en assemblée, la grève a été revotée pour les 13 et 14 avril.

Limoges

Un rassemblement des grévistes de la Creuse, la Corrèze et la Haute-Vienne a réuni entre 400 et 700 participants, des cheminots, des retraités, des étudiants en grève et des militants de la CGT mobilisés par l’union départementale. Beaucoup de grévistes qui n’étaient pas venus à l’assemblée manifestaient. Le sentiment que « le gouvernement ne s’attendait pas à une telle réaction » donnait à beaucoup l’impression que les grévistes pouvaient gagner, tout en ayant conscience qu’il faudrait beaucoup plus pour faire reculer le gouvernement.

 

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