Une attaque contre tous les travailleurs29/03/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/03/2852.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Une attaque contre tous les travailleurs

Dans son discours du 23 mars, Macron ne s’est pas contenté de confirmer l’attaque en cours contre les retraites, il s’en est pris aux travailleurs réduits au RSA.

Dans un langage qui voulait faire peuple, il a évoqué la main sur le cœur « un sentiment d’injustice » ressenti par « ceux qui bossent », à qui « on demande des efforts » pour les opposer à « ceux qui ne travaillent jamais » mais « bénéficient » du RSA, et qu’il convient de « responsabiliser ». Le gouvernement voudrait opposer ceux qui ont un emploi à ceux qui en ont été exclus depuis longtemps, alors que, quand il s’agit de la réforme des retraites, il attaque les uns et les autres.

Sous couvert de faire la morale à ceux qui touchent le RSA, le gouvernement s’est engagé dans une réforme qui conditionne le versement de l’allocation à un travail hebdomadaire de 15 à 20 heures pour une collectivité, une association ou une entreprise. Comme ce sont les départements qui gèrent le RSA, le gouvernement leur a demandé des volontaires pour une expérimentation de cette réforme. Quarante-trois d’entre eux, à présidence de droite ou de gauche, ont répondu présents, parmi lesquels le gouvernement en a sélectionné dix-neuf en décembre dernier.

Ainsi, Macron est loin d’être le seul à jouer les rabatteurs vers le patronat d’une main-d’œuvre payée sur les deniers publics, et qui touche moins que la moitié du smic, ce qui fait pression sur l’ensemble des salaires.

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