Hôpital de Gray : halte à la dégradation29/03/20232023Journal/medias/journalarticle/images/2023/03/P13-2_Hopital_Gray-manifestation_C_LO.jpg.420x236_q85_box-44%2C0%2C756%2C400_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpital de Gray : halte à la dégradation

À Gray, en Haute-Saône, la manifestation appelée le 25 mars contre la dégradation du service des Urgences de l’hôpital, une nouvelle fois menacé, a rassemblé un millier de participants, avec le personnel en tête, soutenu par la population.

Illustration - halte à la dégradation

En effet, depuis le 1er mars, de 19 heures jusqu’à 7 h 30 le matin, un seul médecin urgentiste est en poste, au lieu de deux. Il est amené à faire des sorties smur (service mobile d’urgence et de réanimation), avec le risque avéré de devoir fermer l’accès aux Urgences, de ne pas pouvoir prendre en charge des patients, dans un territoire rural de 45 000 habitants où de nombreuses entreprises travaillent la nuit, avec des Ehpad et beaucoup de personnes isolées.

La direction du groupe hospitalier de Haute-Saône et les autorités de l’ARS, l’agence régionale de santé, ont beau dire qu’ils cherchent à recruter des urgentistes pour maintenir des Urgences à Gray, il n’y a aucune volonté de résultat. Ces décideurs irresponsables ont beau répéter que leur « régulation nocturne » est faite pour sécuriser la prise en charge des patients, ce discours mensonger ne passe pas du tout. « On ne veut pas d’un service régulé mais d’un service régulier », ont tonné les manifestants.

Cette situation est inacceptable pour les soignants qui, le 1er mars, ont fait une grève très suivie, avec un premier rassemblement de 500 personnes. En 2017 et encore en 2018, ce sont leurs mobilisations déterminées qui avaient permis le maintien des Urgences à Gray face à des menaces de fermeture, jusqu’à ce que ces autorités sanitaires reviennent à la charge. Elles n’ont de cesse d’opérer des fermetures dans les hôpitaux dits de proximité, de supprimer des équipages de smur, et de surcharger les Urgences des gros hôpitaux comme Vesoul, Besançon, voire Dijon, situés à 60 kilomètres et plus de Gray, régulièrement saturées par manque de personnel et de moyens.

Le succès de cette nouvelle mobilisation, avec le soutien massif de la population, est un encouragement à continuer le combat contre ces choix criminels consistant à dépouiller les hôpitaux publics.

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