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- Lutte ouvrière n°2852
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retraites
Parc zoologique de Paris
La société de prestation Musea est une des nombreuses sociétés de prestation ou de sous-traitance du Parc zoologique de Paris. La plupart de ses travailleurs y sont en contrat ponctuel très court, voire en contrat à la journée.
Chaque contrat est lui-même signé en plusieurs « formats horaires », c’est-à-dire le plus souvent du temps partiel, avec parfois des horaires hebdomadaires ne dépassant même pas 15 heures. Les horaires journaliers sont eux-mêmes définis en fonction des besoins du Parc, donc changeables chaque semaine. Les conditions sont parfois pénibles, les agents devant rester debout, y compris dehors même quand il fait froid. Quant aux salaires, ils sont fixés au smic horaire.
Le mouvement contre la réforme des retraites a déclenché de nombreuses discussions. L’ambiance est devenue encore plus tendue avec l’utilisation du 49.3 et le rejet de la motion de censure. La prise de parole méprisante et l’attitude détachée de Macron n’ont fait que rajouter de l’huile sur le feu, et de la motivation chez ceux qui hésitaient à faire grève.
Plusieurs agents avaient prévu de se rendre à la manifestation ou de faire grève jeudi 23 mars. L’entreprise prestataire exigeant de signaler toute absence ou retard à l’astreinte, a contraint les salariés à se déclarer en grève à l’avance en envoyant un mail. Ceci a suscité la colère de nombreux travailleurs grévistes, qui ont décidé conjointement d’envoyer un même mail la veille le plus tard possible, afin de ne pas être remplacés.
Après le 23 mars, la motivation est montée d’un cran. Aux discussions sur la capacité des travailleurs à gagner et à faire reculer Macron s’ajoutent celles sur ce que les travailleurs du parc pourraient gagner par leur mobilisation, y compris sur la question de la pénibilité du travail et des salaires. Ce n’est pas parce qu’ils travaillent dans un zoo qu’ils doivent faire l’autruche !