retraites

SNCF-TSEE – Villeneuve- Saint-Georges

À la manifestation parisienne du jeudi 23 mars, Sébastien, un cheminot de Villeneuve-Saint-Georges, qui manifestait avec une quarantaine de ses collègues, a reçu un projectile provenant d’une grenade de désencerclement et a perdu un œil.

SNCF-TSEE – Villeneuve- Saint-Georges

Sébastien travaille depuis 25 ans au Technicentre Sud-Est Européen (TSEE). C’est un militant ouvrier dévoué et respecté. Le rassemblement de soutien qui a eu lieu mardi 28 mars devant le site de Villeneuve pour dénoncer la répression policière en était la preuve. La veille, une dizaine de grévistes du TSEE avaient tourné dans l’atelier pour convaincre les collègues de se mettre en grève le lendemain, avec ou sans déclaration d’intention déposée dans les temps. L’enjeu était de dénoncer le fait qu’un camarade, quel qu’il soit, puisse être mutilé en allant manifester. Dans l’après-midi, l’équipe de soirée se réunissait à une soixantaine pour discuter d’une réaction commune.

Dès 5 heures, mardi 28 mars, un piquet de grève devant l’atelier de maintenance TGV de Villeneuve Saint-Georges regroupait bientôt 200 travailleurs, de la SNCF et d’Onet. Certains anciens collègues mutés à Béziers ou à Versailles avaient fait le trajet pour montrer leur soutien. D’autres, n’ayant peut-être jamais fait grève, étaient présents. Des grévistes du Landy, de Gare de Lyon et du Technicentre de maintenance transilien (TMV), qui jouxte le TSEE à Villeneuve, étaient venus soutenir leurs camarades dans une ambiance chaleureuse et émue.

Les prises de parole, combatives, affirmaient toutes que le meilleur soutien à donner à Sébastien était de poursuivre cette mobilisation jusqu’au retrait de la réforme des retraites. À 11 heures, plus de 500 grévistes – cheminots, travailleurs de l’énergie, de la RATP, de l’éducation – se retrouvaient à la Gare de Lyon à Paris pour manifester sur les voies jusqu’à Conflans, l’atelier parisien du TSEE. Après de nouvelles interventions, ils rejoignaient en cortège la manifestation parisienne.

Montrant toute sa faiblesse, le gouvernement mise sur la répression policière pour intimider les manifestants. Mais celle-ci n’a jamais empêché les travailleurs de se révolter.

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