Grève des éboueurs : quand les médias déversent des ordures29/03/20232023Journal/medias/journalarticle/images/2023/03/P6-2_Eboueurs_a_Matignon_ok_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C74%2C800%2C525_crop_detail.jpg

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Grève des éboueurs : quand les médias déversent des ordures

Illustration - quand les médias  déversent des ordures

Depuis le début de la grève des éboueurs, les médias n’ont eu de cesse de déverser des commentaires agressifs envers les grévistes.

Les reportages d’habitants et de commerçants « incommodés » par les ordures qui s’accumulent ont été multiples.

« Les détritus s’accumulent », titrait TF1 le 13 mars, « Paris sous les ordures », renchérissait BFMTV, « l’enfer des poubelles », « des gens ne peuvent plus renter chez eux à cause des poubelles » selon d’autres, etc. Pour appuyer leur démonstration, les médias dits d’information montraient les rats courant entre les détritus – même si certaines vidéos dataient de plusieurs années ! Selon les propos d’un « spécialiste » de l’Académie de médecine rapportés par France Info, « le rat est la plus nuisible des espèces commensales de l’Homme. »

Mais surtout, les médias ont interviewé en boucle des commerçants déplorant que cette grève dissuade les clients d’entrer dans leur boutique à cause des odeurs ou des tas déposés devant leur vitrine, ou des habitants des beaux quartiers parisiens outrés de voir leur ville « aussi sale ».

Heureusement, certains se sont quand même sentis obligés de demander leur avis à quelques personnes soutenant les éboueurs dans leur lutte, rappelant que c’était tous les jours, jusqu’à leur retraite, que ces derniers sont soumis aux odeurs, aux infections, aux maladies.

Durant le confinement dû à l’épidémie du Covid, les éboueurs avaient été salués pour avoir continué à travailler par ceux-là même qui les critiquent aujourd’hui ! « C’est là qu’on se rend compte des métiers indispensables au bon fonctionnement de la vie sociale », « ils refusent de travailler deux ans de plus, et ils ont bien raison », « soutien total à tous ceux qui travaillent dur », tel était le ton de la plupart des commentaires sur Internet montrant une solidarité bien partagée avec la lutte de ces travailleurs.

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