Sanofi : basse vengeance et intimidation08/02/20232023Journal/medias/journalarticle/images/2023/02/P14-1_Rassemblement_a_Gentilly_en_octobre_2022_C_LO.JPG.420x236_q85_box-0%2C42%2C800%2C491_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Sanofi : basse vengeance et intimidation

La direction de Sanofi, son directeur général en particulier, n’a pas digéré le mouvement qui a touché 17 des 24 sites du groupe, essentiellement la production.

Illustration - basse vengeance et intimidation

Pendant un mois, entre le 15 novembre et le 15 décembre, 2 500 à 3 000 travailleurs, sur 20 000, ont peu ou prou participé à des débrayages, à des piquets de grève, pour réclamer des augmentations de salaire à la mesure de l’inflation et des énormes profits de Sanofi, et pour l’embauche des nombreux travailleurs sous contrat précaire.

Ce mouvement a bien sûr perturbé la production, pas au point cependant de la bloquer ni d’empêcher l’entrée des matières premières ou la sortie des produits finis. La direction avait quand même envoyé des huissiers sur les piquets pour identifier les participants.

Le directeur général, qui avait promis des sanctions, est passé à l’acte très rapidement. Il s’en prend à des travailleurs pour des faits relatifs à la grève, en particulier leur participation aux piquets, et leur reproche même leur participation active à ce mouvement.

Fin décembre, à Montpellier, un syndiqué CGT, participant actif de la grève, a ainsi été licencié pour une prétendue faute administrative. Deux délégués syndicaux CGT de l’usine du Trait, près de Rouen, ont été l’objet d’une procédure de licenciement. Fin janvier, le délégué syndical central CGT du centre de production de Vitry-sur Seine a fait l’objet de la même mesure. Deux déléguées Sud de Montpellier sont menacées d’une sanction pour faute lourde. Enfin une quinzaine de syndiqués, militants de la CGT, de la CFDT et de la CFTC, ont reçu des « lettres de recadrage » leur reprochant leur participation à la grève.

Il s’agit bien de mesures de représailles à l’adresse des militants et des travailleurs.

Pour l’instant, au Trait, le 23 janvier, jour d’un CSE extraordinaire sur cette procédure, un rassemblement a réuni plus de 150 personnes, des travailleurs de l’usine en débrayage et des délégations syndicales de la région et des autres sites de Sanofi, pour protester contre ces licenciements et soutenir les délégués.

À Montpellier également, le 2 février, une centaine de personnes ont protesté pour soutenir les deux déléguées de Sud convoquées ce jour-là par la direction.

Mercredi 8 février à Vitry, pendant l’entretien du délégué syndical de l’usine avec la direction, des travailleurs du site, des délégations d’autres sites de Sanofi (Ambarès, Aramon, Sisteron, Amilly, Le Trait, Maisons-Alfort, Lisieux et Val-de-Rueil) ainsi que des cheminots de Vitry en grève, ont aussi protesté contre ces sanctions et licenciements.

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