Salaires des enseignants : à augmenter sans contrepartie !08/02/20232023Journal/medias/journalarticle/images/2023/02/P7_TRAVAIL_EN_PLUS_ok_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C174%2C449%2C426_crop_detail.jpg

Leur société

Salaires des enseignants : à augmenter sans contrepartie !

Le ministre de l’Éducation nationale a précisé, le 2 février sur France Inter, les contours du « pacte » qu’il entend imposer aux enseignants.

Illustration - à augmenter sans contrepartie !

Ceux-ci devront travailler 72 heures de plus par an s’ils veulent voir leurs salaires augmenter de 300 ­euros par mois environ.

Cela représente deux heures supplémentaires par semaine qui seraient consacrées aux remplacements de collègues absents et à l’orientation et l’accompagnement des élèves en collège et lycée. Les professeurs des écoles iraient, quant à eux, faire du soutien en français ou en mathématiques en classe de 6e. Voilà donc à quoi se résume le prétendu « choc d’attractivité » : ressortir le poussiéreux « travailler plus pour gagner plus » de Sarkozy.

Cela fait quarante ans que le pouvoir d’achat des enseignants diminue face aux attaques des différents gouvernements. L’indexation sur l’inflation du point d’indice, qui détermine l’augmentation des salaires dans la fonction publique, a été supprimée en 1983 par un gouvernement de gauche, sous la présidence de Mitterrand. Ces dix dernières années, les salaires ont été bloqués, le point d’indice n’ayant été augmenté ni sous ­Sarkozy ni sous ­Hollande. Alors qu’au début des années 1980 un enseignant débutant gagnait l’équivalent de 2,3 fois le smic, il ne touche plus qu’environ 1,2 fois le salaire minimum aujourd’hui.

Face à l’inflation galopante, l’urgence de l’augmentation des salaires et de leur indexation sur la hausse des prix doit devenir un objectif commun à l’ensemble des travailleurs, du public comme du privé.

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