Bernard et Brigitte : la groupie du capitaliste08/02/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/02/2845.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Bernard et Brigitte : la groupie du capitaliste

Jeudi 2 février Bernard Arnault, accompagné de Brigitte Macron, était venu à Roubaix voir le résultat de ses bonnes œuvres au Campus de l’EDHEC, une école de commerce à 10 000 euros l’année scolaire.

En effet, dans la maison familiale des Arnault, donnée à cette prestigieuse institution, une école dite de la seconde chance organise des stages gratuits pour 60 demandeurs d’emploi de tous les âges des quartiers populaires de Roubaix. On en est à la troisième promotion, une promotion dont monsieur Arnault loue « l’esprit d’initiative ». Mais attention ! Aucune embauche n’est garantie, l’idée est que seuls ceux qui le méritent peuvent s’en sortir.

Interrogé par des journalistes tout à l’écoute, celui qui, avec ses 176 milliards d’euros, est une des premières fortunes du monde s’est permis de critiquer ceux qui le critiquent. Selon lui, le luxe, base de sa fortune, fait vivre un million de personnes en France, il paye des impôts et n’admet donc pas « des gens qui froidement, par extrémisme politique, nous disent qu’il faut supprimer tout cela, car le luxe fait des produits qui ne sont pas bon marché… mais qui se vendent sur l’ensemble de la planète ».

Tout le mérite de Bernard Arnault est de réussir à accumuler une fortune à partir de l’exploitation de nombreux travailleurs en France et dans le monde, dont le salaire est bien loin d’égaler la richesse découlant de leur travail. Dans ses usines françaises, les salariés sont payés autour du smic, alors que des produits comme les sacs à main qui sortent de leurs mains sont vendus autour de trois smics mensuels pièce. Et s’il y a des acheteurs pour ces produits, ce sont les privilégiés de ce monde, dont la fortune croît, alors qu’une grande partie de la population de la planète s’appauvrit chaque jour.

Concernant le dossier du moment, l’âge de la retraite, Arnault constate serein : « Dans les pays européens, la moyenne de l’âge de départ est plutôt de 66, 68 ans. Alors le passage de 62 à 64 » Et de conclure : « Bon, ce n’est pas à moi de juger, je ne connais pas bien le dossier », ajoutant que « c’est très français de râler ».

La présence de Brigitte Macron, marraine de cette école financée par LVMH, montre le genre de fréquentations de la femme du président et quelles bonnes relations un Arnault entretien avec l’État. Moyennant quoi ce dernier lui apporte des aides qui, à n’en pas douter, se chiffrent en milliards. La fortune de Bernard Arnault est issue de Roubaix, ville qui détient le record de pauvreté dans le pays. Tout un symbole ! Bernard Arnault ne mérite rien d’autre que d’être exproprié, comme tous ses semblables.

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