Dans les entreprises

Monoprix : le mécontentement est là

« Faire le travail de trois-quatre personnes, ce n’est plus possible », a déclaré une salariée du Monoprix de Caen, en grève vendredi 14 octobre comme ses collègues de plusieurs dizaines d’autres magasins.

Les raisons d’exprimer leur mécontentement ne manquent pas chez Monoprix. Ainsi, à Tours, une gréviste, devant caméra, dénonce un salaire de 1 385 euros mensuels net avec 23 ans d’ancienneté. Une autre, à Caen, déclare gagner 11,07 euros net de l’heure, au bout de 42 ans de Monoprix, soit l’équivalent du smic revalorisé en août dernier. Autant dire que, lorsqu’une gréviste de Brest déclare, « nous voulons vivre de notre salaire et non survivre », son point de vue est largement partagé, et il s’est s’exprimé par ce mouvement de grève, qui a particulièrement mobilisé les magasins du centre et de l’ouest du pays.

Ainsi, au Havre, 72 salariés sur 83 ont fait grève ; à Rennes, 50 sur 56, ou encore 15 sur 19 à Brest, qui ont choisi de manifester une heure devant le magasin, quand d’autres débrayaient trois heures ou toute la journée comme à Caen.

Autre motif de colère : la dégradation des conditions de travail, particulièrement depuis l’après-Covid. Ainsi, à Tours centre, l’effectif du magasin est de 42 salariés, « alors que le magasin a déjà embauché jusqu’à 100 personnes dans le passé », dénonce une gréviste, qui a rejoint avec ses camarades ceux des deux autres magasins de la ville.

Cette grève du vendredi 14 octobre, qui répondait à un appel national de plusieurs syndicats du groupe, n’est qu’un début.

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