Gare routière Lyon-Perrache : non au licenciement des grévistes19/10/20222022Journal/medias/journalarticle/images/2022/10/P15-1_Lyon_Perrache_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Gare routière Lyon-Perrache : non au licenciement des grévistes

Les 22 agents de nettoyage de la gare routière de Lyon-Perrache se sont mis en grève lundi 10 octobre contre une tentative de licenciement collectif déguisée.

Illustration - non au licenciement des grévistes

La gare appartient à la Métropole de Lyon, dirigée par Bruno Bernard, élu avec les Verts et donc membre de la Nupes. Cet été, ces élus de gauche ont lancé un appel d’offres pour le nettoyage de la gare routière, qui réserve le marché à des entre­prises d’insertion. Cela leur permet de contourner l’obligation légale de ­garder les salariés en cas de changement de sous-traitant. Du côté d’Arc-en-ciel, l’entreprise sous-traitante, le ­patron explique que, s’il perd le marché, il ne pourra pas garder tout le monde. Quand les travailleurs l’ont appris, la colère a été immédiate : « On travaille ici depuis vingt ans, trente ans pour les plus anciens. Pas question qu’on soit mis à la porte ! » Ils ne tombent pas dans le piège de la division : « S’ils veulent embaucher des travailleurs précaires en plus, il y a du boulot pour tout le monde. »

Il est clair que ­l’objectif réel est de se débarrasser d’une équipe soudée et comba­ti­ve. En juin 2021, ces travailleurs avaient déjà obtenu, après onze jours de grève, qu’un agent de la ­Métropole qui les ­harcelait soit retiré du site. Dès le début de la grève, les bonnes habitudes sont revenues : affiches, banderoles et piquet de grève sont réapparus au milieu du hall et les grévistes sont allés s’adresser aux ­voyageurs et aux employés de la Métropole.

Malgré le mépris de celle-ci et d’Arc-en-ciel, qui se renvoient la balle pour éviter de répondre, et les tentatives d’intimidation de nazillons qui sont venus de nuit voler une banderole, la grève se poursuit et un cortège est allé rejoindre le rassemblement du 18 octobre.

L’État, le patron et les groupuscules d’extrême droite sont unis pour ­briser la solidarité que les travailleurs ont forgée dans la lutte. La mobilisation actuelle montre qu’ils ont ­raison de la craindre.

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