À quelques centaines de mètres de la centrale nucléaire, les travailleurs de Total continuent la grève, au dépôt pétrolier de Mardyck, malgré les réquisitions. Leur détermination entraîne d’autres travailleurs de l’énergie.

Depuis septembre, plusieurs débrayages d’agents EDF ont eu lieu à la centrale nucléaire, à l’initiative des syndicats CGT, FO et CFE-CGC, dans le cadre des négociations annuelles. Et actuellement des débrayages quotidiens d’une demi-heure sont reconduits.

En résonance avec la mobilisation des travailleurs des raffineries, davantage de travailleurs participent aux assemblées générales et rassemblements quotidiens devant le site. Les syndicats revendiquent une augmentation des salaires de 5 % pour les agents EDF. Point positif de la mobilisation, des travailleurs d’entreprises sous-traitantes se sont engouffrés dans la brèche. Vendredi 14 octobre, les travailleurs de Fiducial, qui gèrent les accès et la sécurité, se sont mis en grève pour les salaires. Depuis, ils ont reconduit la grève chaque jour. Mardi matin 18 octobre, ce sont les travailleurs d’Orano, qui s’occupent des travaux d’échafaudage et d’isolation, qui se sont mis en grève.

Comme de très nombreuses entreprises, la direction d’EDF a organisé la division des travailleurs des centrales, entre ceux qui sont au statut EDF et ceux embauchés par des sous-traitants privés. La revendication commune des augmentations de salaire permet de passer outre ces divisions, pour organiser une action commune. Le 18 octobre, l’ensemble des travailleurs en grève se sont réunis devant la centrale. Et l’après-midi, la manifestation à Dunkerque a rassemblé bien plus de monde que d’habitude.