Un lecteur nous écrit : le scandale de l’aide à domicile12/07/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/07/2815.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Un lecteur nous écrit : le scandale de l’aide à domicile

Dans la région du Limousin, où la proportion de personnes âgées est très importante, les besoins en aides à domicile sont croissants.

Les conditions de travail des travailleuses et travailleurs de l’aide à domicile sont devenues intenables, notamment depuis la crise sanitaire.

Les salaires tournent autour du smic et, à l’exception des associations qui privilégient un peu plus les temps complets, les entreprises lucratives d’aide à domicile multiplient les contrats courts et les temps partiels. En octobre 2021, il y a bien eu une revalorisation des salaires, mais elle n’a concerné que les salariés des associations, pas les salariés des entreprises ni les travailleurs rémunérés en chèques emploi-service, et cette augmentation a été subordonnée à l’ancienneté et aux diplômes. Du coup, pour le même travail, les salaires sont extrêmement inégaux, ce qui aboutit au but recherché : la division entre les aides à domicile !

Il y a un total manque de contrôle des aides publiques attribuées à ces entreprises lucratives qui réduisent sans cesse les temps d’intervention au domicile et accordent des défraiements dérisoires, voire inexistants. Comment peut-on demander à une intervenante de réaliser le lever, la toilette, l’habillage et le petit-déjeuner d’une personne dépendante en 20 ou 30 minutes ? Les salariés, souvent des femmes, à temps partiel imposé, courent les petits contrats à droite à gauche et cumulent les CDD dans plusieurs structures, tandis que les retraités dépendants, les aides accordées ne suffisant pas, réduisent d’eux-mêmes les heures de prestations.

L’État se désolidarise totalement de l’accompagnement de la fin de vie, en demandant sacrifice sur sacrifice aux aides à domicile et aux associations qui en dépendent, quand dans le même temps des groupes cotés en Bourse font du profit sur la vie de femmes et d’hommes, avec de l’argent public.

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