Carburant : ministre à genoux devant Total12/07/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/07/2815.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Carburant : ministre à genoux devant Total

Avec une petite touche personnelle de mépris, Bruno Le Maire a bien précisé que le chèque carburant ne devait être utilisé que pour aller travailler. Pourtant, l’augmentation du carburant est un problème aussi pour faire ses courses, aller chercher ses enfants à l’école, etc. Sans même parler des loisirs et des vacances, pour ceux qui peuvent en prendre. Quant aux travailleurs privés d’emploi, eux, ils sont censés se débrouiller et, évidemment, faire l’avance lorsqu’ils décrochent une mission.

Jusqu’à présent, le gouvernement fournissait une subvention de 18 centimes par litre de carburant. C’était autant d’argent qui passait directement des finances publiques aux coffres des pétroliers.

La mesure va être remplacée par une autre plus économique pour l’État : un chèque carburant pour la moitié la plus pauvre de la population ayant un emploi. Les deux milliards d’euros nécessaires seront prélevés sur le budget général. Le gouvernement rend donc de la main droite une faible partie ce qu’il prend de la gauche.

De plus, la mesure est bien insuffisante. C’est un seul versement de 100 à 300 euros selon les revenus, avec un bonus de 50 ou 100 euros pour les travailleurs roulant plus de 60 km par jour. Pour faire 60 km par jour, on dépense effectivement environ 200 euros... mais en un mois !

Prendre sur les fabuleux profits de Total, Le Maire n’y songe même pas car, voyez-vous, Total se vengerait en augmentant les prix...

Impuissance ou servilité, on ne saurait dire.

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