Les travailleurs ont pu constater à quel point il se moquait d’eux quand il est arrivé aux réunions au volant d’une voiture de luxe, une Maserati.

Les agents de sécurité supplémentaires, les maîtres-chiens, les huissiers et la police, les manœuvres de la direction de Renault, qui est le donneur d’ordres, tout cela n’a pas réussi à les faire reculer. Bien au contraire, en se montrant aux différentes entrées de livraison du site et dans les pique-niques à la station-service où les hauts cadres de Renault allaient faire le plein de leur voiture de fonction, les travailleurs ont montré leur détermination.

Vendredi 3 juin, après une dernière manifestation dans le Technocentre, ils ont obtenu la fin du chômage partiel, le paiement des jours de grève et la possibilité pour les salariés qui le souhaitent de partir avec une prime de départ augmentée de 30 %. Comme le disait une des grévistes : « On va reprendre le travail, la tête haute ! »

Au cours de cette grève, ces travailleurs, venant de toutes les régions du monde, ont appris à se connaître et prouvé qu’il n’y avait pas de frontière en eux. Ils sont prêts à répondre aux prochaines attaques de leur patron ou de la direction de Renault, tous ensemble.