Aurélie Jochaud, infirmière, en Seine-Saint-Denis08/06/20222022Journal/medias/journalarticle/images/2022/06/P16-2_Aurelie_Jochaud_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C174%2C449%2C426_crop_detail.jpg

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Aurélie Jochaud, infirmière, en Seine-Saint-Denis

Illustration - Aurélie Jochaud, infirmière, en Seine-Saint-Denis

Candidate dans la 7e circonscription de Seine-Saint-Denis (Montreuil et Bagnolet), je vois depuis des années la situation dans les hôpitaux se dégrader. Depuis la pandémie du Covid, elle s’est fortement accélérée. Beaucoup de services ferment des lits faute de soignants. Dans le service d’hématologie de l’hôpital Saint-Antoine – Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) où je travaille, 17 lits sont fermés. Ce sont 30 lits de fermés en Chirurgie digestive et neuf en Gériatrie…

Pendant la crise du Covid, bien des collègues pensaient que le gouvernement allait prendre conscience de la situation catastrophique des hôpitaux pour améliorer les conditions de travail et pallier le manque d’effectifs. Mais, deux ans après, le bilan est nul, et rien de tout cela n’a été fait. La conséquence est que bon nombre de soignants ont préféré fuir, ayant la possibilité de trouver un emploi en intérim ou en libéral leur permettant de choisir leurs horaires et d’être mieux payés.

La situation que je décris pour mon hôpital est semblable à l’hôpital André-Grégoire de Montreuil, où 67 postes de soignants sont vacants, dont 40 d’infirmières. Par ailleurs, le manque de sage-femmes a entraîné le blocage des inscriptions en Maternité.

Face à cette situation déplorable, c’est bien nous, les travailleurs hospitaliers, qui savons quels moyens manquent et ce qu’il faudrait faire : augmenter les salaires, et améliorer les conditions de travail en embauchant massivement dans tous les services. À l’échelle d’un hôpital comme de l’ensemble de la société, ce sont ceux qui font tout tourner qui sont les mieux placés pour diriger.

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