Convention sur le climat : à la fin, c’est Macron qui décide…24/06/20202020Journal/medias/journalarticle/images/2020/06/P3_climat_ok_lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C41%2C875%2C534_crop_detail.jpg

Leur société

Convention sur le climat : à la fin, c’est Macron qui décide…

La Convention citoyenne sur le climat a rendu publiques ses propositions pour lutter contre le changement climatique. L’objectif est « une baisse d’au moins 40 % des émissions des gaz à effet de serre d’ici 2023, dans un esprit de justice sociale ».

Illustration - à la fin,  c’est Macron qui décide…

Après le grand débat lancé pour tenter de calmer la colère des gilets jaunes, Macron attendait de cette convention qu’elle lui permette d’améliorer son image sur le terrain de l’écologie. Cent cinquante personnes ont été tirées au sort, parmi des volontaires censés incarner un échantillon représentatif de la société française. Comme on n’est jamais trop prudent, et que le gouvernement se méfiait de ce qu’elles pourraient dire, elles avaient été flanquées d’experts scientifiques, économiques, et même de dirigeants politiques, tous désignés par le gouvernement, pour les encadrer. Au titre de la dite expertise, les cent cinquante de la convention ont ainsi pu entendre, entre autres, le PDG d’Aéroports de Paris et même Macron, Philippe et Borne, la ministre dite de la Transition écologique.

Les mesures présentées sont très variées, allant de l’abaissement de la vitesse maximale autorisée sur autoroute à l’incitation au recyclage, de la mise en place de repas végétariens dans la restauration collective à la rénovation des logements mal isolés, de l’interdiction de certains panneaux publicitaires à la renégociation du CETA, l’accord de libre échange entre l’Union européenne et le Canada, ou à une révision de la Constitution pour y intégrer la défense de l’environnement.

Si toutes ces mesures sont rédigées sous forme de loi prête à l’emploi, leur financement est laissé à l’imagination de ceux qui les mettront en place. Il est bien probable que le gouvernement trouve ainsi le moyen de justifier les mesures les plus impopulaires, celles qui seront payées par les classes populaires.

Celles qui, par contre, pourraient écorner les profits des entreprises ou que celles-ci jugeraient trop contraignantes seront, très probablement écartées.

La règle était écrite dès le début : la convention discute, propose, et à la fin Macron décide. Avec ou sans référendum, il cherche le meilleur moyen de tirer profit d’une opération politique destinée à lutter contre la baisse de sa cote de popularité. Des objectifs bien éloignés de la lutte contre le réchauffement climatique.

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