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Dans le monde
Un rapport du HCR : réfugiés, toujours plus nombreux
Chaque année, le 20 juin, à l’occasion de la journée des réfugiés instituée par l’ONU, le Haut commissariat aux réfugiés (HCR) publie son rapport.
On peut y lire qu’il y aurait 80 millions de réfugiés dans le monde, soit 1 % de l’humanité. Ce nombre a doublé en dix ans car, dit le HCR, non seulement les conflits sont de plus en plus nombreux, mais, comme ils ne s’éteignent pas, les populations déplacées n’ont aucune chance de rentrer chez elles.
La moitié des personnes déplacées le sont dans leur propre pays. 80 % de ceux qui ont dû franchir une frontière sont hébergés dans un pays limitrophe de celui qu’ils ont fui, comme les millions de Syriens regroupés en Jordanie, au Liban, en Turquie. Un tiers des réfugiés sont des enfants, dont un bon nombre sont isolés.
En examinant les causes de chaque conflit d’où sont sortis des réfugiés, on trouverait inévitablement le choc des intérêts des grandes puissances, leur volonté de garder la main sur les richesses et les routes, les armes qu’elles fabriquent et commercialisent, les hommes qu’elles stipendient, les dictatures qu’elles protègent, les cicatrices que leurs pillages ont laissées.
La France, qui fut et reste une des principales puissances, dont les banquiers et les militaires interviennent aux quatre coins du monde, a une large part de responsabilité dans cet état de fait. Elle espère consacrer, selon les chiffres du ministère des Affaires étrangères, 500 millions d’euros par an, à partir de 2022, pour l’aide humanitaire d’urgence. Elle refuse toujours d’accueillir sur son sol des réfugiés, quand bien même ils dériveraient sur des canots pneumatiques ou gèleraient dans les Alpes. Les opérations extérieures de l’armée française, en année moyenne, coûtent quant à elles 1 milliard d’euros.
Et ceux qui dirigent ainsi le monde prétendent que leur système social est le summum de ce que l’humanité peut atteindre !