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Dans les entreprises
Nokia : 1 200 suppressions d’emplois, inadmissible !
La direction de Nokia, géant de la téléphonie, a dévoilé lundi 23 juin son « projet de transformation en France, dans le cadre d’un programme global, en vue de réduire les coûts et d’améliorer l’efficacité opérationnelle », nom pompeux donné à son plan de licenciements.
Les chiffres ont été donnés et sont catastrophiques.
Nokia supprime d’un trait de plume 1 233 emplois, soit le tiers de l’effectif total de la filiale Alcatel-Lucent International. Avant la fin 2021, la direction veut 831 salariés en moins sur le site de Nozay, dans l’Essonne, qui en compte aujourd’hui 2 874. Sur le site de Lannion, dans les Côtes-d’Armor, plus de la moitié de l’effectif disparaîtra, 402 personnes sur 780.
Ce plan a été pris comme un véritable coup de massue par beaucoup de salariés, essentiellement des ingénieurs. La direction avait fait croire aux jeunes que Nokia était une bonne et sérieuse société et prétendait compter sur leur compétence dans la Recherche & Développement pour faire face aux concurrents Huawei et Ericsson dans la guerre commerciale dans le secteur de la 5G.
Il n’y avait là que belles paroles, puisque 83 % de ces suppressions d’emplois concernent la R&D, tout comme les promesses qu’avait données en 2015 le ministre de l’Économie d’alors, un certain Emmanuel Macron, lorsque Nokia avait avalé Alcatel-Lucent, en assurant qu’il n’y aurait pas de destructions d’emplois en France.
On peut en dire autant de l’engagement de Nokia vis-à-vis du gouvernement français, qui avait juré-craché maintenir les effectifs sur place, mais licencie dès que la période d’engagement se termine.
Et que dire des félicitations de la direction quant à la bonne productivité pendant le télétravail, avant qu’elle procéde à ce coup de balai, quelques semaines plus tard, alors que le télétravail est encore quasi général.
Dès mardi 24 juin, un rassemblement a été organisé sur le site de Lannion. Près de 400 salariés se sont retrouvés pour dire ce qu’ils pensaient de Nokia. Et à Nozay, beaucoup veulent une véritable réaction. Nokia ne souffre aucunement de la crise, qui touche bien des secteurs. Au contraire, la téléphonie fait partie des secteurs qui ont le vent en poupe. Ces 1 233 suppressions d’emplois, qui vont se traduire par des licenciements, en sont d’autant plus inadmissibles.