Chômage partiel : pour le patronat, le beurre et l’argent du beurre24/06/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/06/2708.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Chômage partiel : pour le patronat, le beurre et l’argent du beurre

L’État a déjà dépensé 17 milliards d’euros d’argent public en payant, à la place des entreprises, l’indemnisation de millions de salariés mis au chômage partiel par leur patron, qui n’ont touché que 84 % de leur salaire.

D’abord mis en place en urgence pendant le confinement, le gouvernement est en train de mettre au point l’extension de ce dispositif, annonçant sa prolongation jusqu’en 2021 sous le nom d’activité partielle de longue durée.

Le gouvernement a justifié cette dépense au nom de la préservation de l’emploi. Mais à ceux qui se demandaient si cette immense aide au patronat était compatible avec des plans de licenciements, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a apporté une réponse le 16 juin : « Un accord majoritaire [avec des syndicats dans une entreprise] pourra permettre des licenciements en même temps. »

Voilà les patrons rassurés. Ils pourront continuer à toucher ces aides et à licencier. Quand on parle de sauver les entreprises, ce n’est pas pour sauver leurs salariés.

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