RATP : mieux vaut la grève qu’une retraite de misère26/12/20192019Journal/medias/journalarticle/images/2019/12/P6_23_dec_Maison_de_la_RATP_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C75%2C799%2C525_crop_detail.jpg

dans le mouvement

RATP : mieux vaut la grève qu’une retraite de misère

Illustration - mieux vaut la grève qu’une retraite de misère

Après la réussite de la manifestation interprofessionnelle du mardi 17 novembre, les grévistes de la RATP restaient déterminés à continuer la grève. Dans les deux jours qui ont suivi, les initiatives proposées dans les assemblées générales ont été nombreuses et diversifiées pour montrer que c’était la grève et pas la trêve, et s’adresser aux autres travailleurs.

La grève s’est maintenue à un taux très élevé chez les conducteurs de métro : entre 90 et 99 % selon les lignes. Les tentatives d’ouvrir de nouvelles lignes de métro se sont révélées dérisoires. Par exemple, vendredi 20 décembre, la direction a annoncé l’ouverture de la ligne 12. Dans les faits, elle n’était ouverte que de Mairie-d’Issy à Falguière, ce qui correspond à sept stations, et seulement de 16 heures à 19 h 30 ! Trois trains en tout et pour tout circulaient sur ce petit tronçon, conduits par trois agents de la RATP.

Les taux de grévistes étaient beaucoup plus hétérogènes dans les autres secteurs de la RATP mais, même chez ceux qui avaient repris du fait de difficultés financières ou bien qui commençaient leurs vacances, le sentiment largement dominant était la solidarité avec les grévistes et l’hostilité au projet de réforme des retraites.

Vendredi 20 décembre, les réactions étaient quasi unanimes dans les terminus et dans les dépôts, syndiqués et non-syndiqués confondus, pour réaffirmer que la grève continuait et qu’il n’y aurait pas de trêve pendant la période des fêtes de fin d’année.

La meilleure réponse à Macron et à certains syndicats appelant à la trêve a été la réussite du rassemblement du lundi 23 décembre devant la Maison de la RATP à Bercy, initialement appelé par l’assemblée générale du terminus de Porte-de-Saint-Cloud (ligne 9), rapidement repris par de nombreux grévistes de la RATP, puis par ceux de la SNCF.

Lundi 23 décembre, environ un millier de grévistes de la SNCF et de la RATP étaient rassemblés devant le siège de celle-ci, à Paris-Bercy, pour montrer au gouvernement leur détermination intacte.

Les conducteurs des lignes de métro 2, 5, 6, 9, 10, accompagnés d’ouvriers de maintenance de Fontenay et de conducteurs de bus du dépôt de Lagny, s’étaient retrouvés au préalable dans une assemblée générale particulièrement réussie à Nation. Puis tous étaient partis en manifestation improvisée vers Bercy.

Ils y ont été rejoints, sous les acclamations, par des cheminots de la gare de Lyon venus dire à quel point, le 13 septembre, c’était la détermination des travailleurs de la RATP qui avait emporté la conviction des cheminots qu’il fallait s’engager dans la lutte.

Après plusieurs interventions, affirmant la volonté d’aller jusqu’au retrait du projet de réforme, le rassemblement s’est dirigé vers l’assemblée des cheminots de gare de Lyon, non loin de là. Les CRS ont bien tenté de barrer le chemin, mais certains grévistes connaissant bien la gare ont su trouver des chemins de traverse. C’est dans une ambiance sérieuse et déterminée que grévistes cheminots et RATP ont réaffirmé leur volonté de ne rien lâcher jusqu’au retrait.

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