Mardi 17 décembre, les grévistes du terminus RATP de la porte de Saint-Cloud avaient loué un bus pour se rendre sur le lieu de départ de la manifestation parisienne.

L’énorme succès de la manifestation parisienne a marqué les esprits et, le lendemain, tous exprimaient leur volonté de continuer. Comme le dit un gréviste : « Il ne faut pas voir la grève comme un coût, mais comme un investissement qui sera gagnant à vie. »

Jeudi 19 décembre, les conducteurs de bus des dépôts voisins du Point-du-jour et de Charlebourg sont venus participer à l’assemblée générale, comme ils l’avaient fait lors d’AG précédentes. Deux grévistes non-commissionnés, donc en période d’essai, étant présents, quelqu’un a rappelé le soutien de l’ensemble des grévistes aux non-commissionnés participant au mouvement, en cas de menaces de sanction par la direction.

Vendredi 20 décembre, après les pseudo-négociations avec le gouvernement, les annonces des syndicats ont marqué tout le monde. Il n’était pas question de faire la trêve, ni d’attendre le 9 janvier pour manifester ! Un gréviste a rappelé que, depuis le début, on pouvait s’attendre à la mollesse des directions syndicales et que c’est pour cette raison qu’il fallait s’organiser en comité de grève. D’autres ont ajouté : « Les grévistes, c’est nous. C’est nous qui payons, c’est nous qui décidons ! », se préparant au rassemblement du 23 décembre.