Au dépôt de bus Floréal aux Lilas, plusieurs dizaines de grévistes se retrouvent chaque matin pour occuper le terrain avant de se réunir en assemblée générale (AG). Selon les jours, la sortie des bus est bloquée pendant plusieurs heures de manière plus ou moins filtrante par des enseignants ou des travailleurs d’autres secteurs. Cette ambiance de discussions a convaincu de nombreux machinistes de faire ou, le plus souvent, refaire grève au minimum le 17 décembre. Ce jour-là, il y avait encore moins de bus qui roulaient que le 5.

Mardi 17, une équipe de policiers tout équipés, casque et boucliers compris, est intervenue violemment pour permettre la sortie des bus. Mais cela n’a découragé personne : les bloqueurs et la cinquantaine de grévistes présents se sont dispersés dans les rues alentour, pour continuer à ralentir les bus, suivis par des groupes de policiers dépassés par la situation. Même les bus s’y sont mis, l’un d’entre eux tombant en panne juste après être sorti !

Après l’AG, plus d’une trentaine de grévistes sont partis rejoindre la manifestation, en retrouvant d’autres en chemin jusqu’à former un cortège dynamique. Toute cette journée a renforcé la détermination des grévistes.