Leur société

Police : selon que vous serez…

Le 19 décembre, pour la première fois depuis plus d’un an que les policiers répriment brutalement dans les manifestations de gilets jaunes, deux d’entre eux ont été condamnés pour des faits commis lors de la manifestation du 1er mai 2019 à Paris.

Le premier, qui avait lancé un pavé en direction des manifestants, a écopé de deux mois de prison avec sursis, le tribunal ayant tenu compte des circonstances « éprouvantes » qu’il avait endurées au cours de cette journée. Le second, qui avait giflé un manifestant, a eu droit quatre mois de prison, avec sursis lui aussi, mais il devra quand même verser 1 000 euros de dommages et intérêts. Tous deux ne verront pas leur condamnation inscrite au casier judiciaire, ils pourront donc continuer à exercer leur métier.

Ces condamnations sont à comparer avec celles prononcées contre les gilets jaunes. Selon les chiffres du ministère de la Justice, il y en a eu 2 000, dont 40 % de peines de prison ferme. Et alors qu’officiellement ils ont eu 2 495 blessés dans leurs rangs, dont 24 éborgnés et cinq ont eu la main arrachée, moins de 400 enquêtes ont été ouvertes et les policiers responsables de ces brutalités échappent pour l’instant à la justice.

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