Dans les entreprises

Tri postal d’Angers : en colère et solidaires

Par trois fois, les vendredi 1er, mardi 5 et vendredi 8 décembre, les salariés de la plate-forme industrielle courrier (PIC) d’Angers se sont rassemblés pour protester contre la menace de licenciement planant sur l’un de leurs camarades.

en colère et solidaires

En ce moment, à la PIC, ce ne sont pas les raisons d’être en colère qui manquent : au premier chef la restructuration en cours. Car la réorganisation est synonyme de suppressions d’emplois et sera accompagnée de reclassements dont il est évident qu’ils contraindront des agents à accepter des postes peu ou pas du tout conformes à leurs vœux.

Déjà le service du collectage entreprises a été restructuré en octobre 2017, avec à la clé des tournées et un pré-tri à faire sur les chapeaux de roue, car il faut désormais faire partir le courrier à Nantes aussi vite que possible pour qu’il y passe en machines.

Dans ce contexte de pression permanente, pression relayée par toute une partie de l’encadrement, une brève altercation a éclaté un jour entre deux salariés, l’un embauché, l’autre intérimaire. Le premier a eu beau exprimer immédiatement son regret de s’être emporté, la direction de la PIC a décidé de le mettre en mise à pied conservatoire et a entamé une procédure de licenciement à son encontre.

De nombreux postiers ont rapidement signé une pétition pour demander une révision de la sanction à la baisse. Suite au conseil de discipline où la direction a confirmé vouloir licencier cet agent, ses collègues, à l’appel des syndicats CGT et SUD, ont débrayé pendant environ 1 h 30 le 1er décembre. Puis le 5 et le 8 décembre, environ 40 postiers (soit 80 % des agents d’après-midi) ont fait grève et tenu un piquet devant la PIC tout l’après-midi, soutenus par plusieurs collègues de nuit.

Suite à ces mobilisations, la direction départementale de La Poste va recevoir bientôt une délégation syndicale. Ce sera une nouvelle occasion pour les travailleurs de la PIC de rappeler leurs revendications : non au licenciement de leur camarade, et arrêt des pressions exercées sur tous.

Par son intransigeance révoltante, la direction de la Poste a surtout réussi à faire l’unité contre elle.

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