États-Unis : enfants empoisonnés au plomb13/12/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/12/2576.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

États-Unis : enfants empoisonnés au plomb

L’article ci-dessous est adapté du journal trotskyste américain The Spark (27 novembre).

Les enfants de Detroit ont le taux d’empoisonnement au plomb le plus élevé du Michigan : 8,8 % en 2016 (contre 7,5 % en 2015), et plus de 22 % dans un secteur de la ville. Les responsables expliquent cette hausse par un nombre accru de démolitions, les enfants vivant à moins de 60 mètres d’un bâtiment détruit courant plus de risques d’être empoisonnés.

La peinture au plomb n’a été interdite qu’en 1978, donc tous les logements construits auparavant en ont. Cette peinture se détériore avec le temps, se répand dans l’air et sur le sol, s’écaille et est ingérée. En outre, Detroit compte quelque 125 000 branchements en plomb pour l’approvisionnement en eau, plus que tout le reste de l’État.

Les responsables disent que rien ne peut être fait pour empêcher le plomb de se répandre dans l’environnement quand de vieux bâtiments sont détruits. C’est ridicule ! Il y a bien sûr des précautions possibles pour empêcher que les matériaux d’une maison ne diffusent des déchets dangereux ; et on peut parier que, dans les quartiers plus aisés, des mesures de prudence sont adoptées. Mais, bien sûr, ces méthodes rendent la démolition plus chère.

Si ces démolitions font augmenter les empoisonnements maintenant, elles ne sont pas à l’origine du problème. La cause fondamentale est que les responsables ont laissé des logements se dégrader pendant des décennies, et les enfants habitant dans ces quartiers supporter depuis des années des taux élevés d’exposition au plomb. […]

Aujourd’hui, les responsables de la ville disent qu’ils ne peuvent trouver l’argent pour sauver la vie de ces enfants, parce que « Detroit n’est pas comme Flint », une autre ville du Michigan où des milliers d’enfants ont été empoisonnés par l’eau municipale entre 2014 et 2016 et où la population s’était battue pour obtenir de l’aide. Eh bien, si, elle peut le devenir.

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