Loi travail, ordonnances… : affirmer les exigences du monde du travail21/06/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/06/2551.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Loi travail, ordonnances… : affirmer les exigences du monde du travail

Un certain nombre d’appels à manifester contre les projets Macron de remise en cause des droits des travailleurs ont été lancés. Pour l’essentiel, ces appels émanent de la CGT. En province diverses dates ont été mises en avant, et pour la région parisienne l’union régionale CGT, l’URIF, a appelé à une manifestation aux Invalides, à côté de l’Assemblée nationale, le 27 juin à 12 heures, le jour de l’ouverture de la session du Parlement nouvellement élu.

On peut certes préférer ce genre d’initiative, qui en appelle à la mobilisation des travailleurs, aux palabres autour du tapis vert qui se sont multipliées depuis près de deux semaines. On peut aussi espérer que des travailleurs, exaspérés par la campagne de Macron contre le monde du travail, aient envie de se saisir de ces opportunités. Mais on est encore loin d’un vaste plan de mobilisation en vue de mettre en échec l’offensive d’ampleur qui s’annonce.

Même l’initiative de l’URIF sur la région parisienne a des côtés très ambigus. En choisissant de manifester en direction de l’Assemblée nationale, le jour de sa mise en place, elle laisse penser que les travailleurs devraient chercher à se faire entendre des députés. Ainsi, la CGT contribuerait à accréditer l’idée que le sort du monde du travail dépend d’une institution qui ne sert à rien, et dont Macron lui-même a annoncé qu’il se passerait.

Tout cela semble plus destiné à donner le change à des militants déboussolés par la passivité de leur centrale qu’à autre chose. Car, par ailleurs, le vaste plan de rencontres avec le gouvernement n’est pas remis en cause. Il n’y a aucune condamnation claire et ferme de la comédie de Macron et de Philippe pour occuper le temps et l’espace en attendant le 21 septembre, jour où les ordonnances seront publiées au Journal officiel et rentreront en application.

Mais les travailleurs peuvent, à tout moment et à toute occasion, décider de s’inviter eux-mêmes dans la danse et en changer la musique. La classe ouvrière, en se mobilisant pour défendre ses revendications de classe, peut mettre en échec le gouvernement et, plus largement, faire reculer l’ensemble du patronat.

Partager