Le prétexte invoqué est qu’il faut promouvoir la mixité sociale et ne pas laisser entre eux les élèves de ce quartier ghetto. Mais cette fermeture illustre en fait le désengagement du conseil départemental et de l’État, qui n’ont jamais mis les moyens suffisants pour pallier les difficultés supplémentaires que rencontrent ces élèves.

Depuis octobre 2016, des parents et des enseignants se mobilisent contre la fermeture programmée du collège. Ils refusent que leurs enfants soient envoyés au collège de Balma par exemple, qui se trouve à 20 km de leur quartier, ce qui nécessite un trajet de 40 minutes en bus pour traverser toute la ville

À ceux qui continuent à s’opposer au transfert de leur enfant, l’inspection académique avait répondu qu’ils pouvaient demander des dérogations pour aller dans des collèges plus proches. Tous les parents des élèves de CM2 de l’école Galia ont alors demandé une dérogation. Mais la semaine dernière, ils ont eu la surprise d’apprendre par courrier qu’elles étaient toutes refusées, même celles qui permettent à des fratries d’être dans le même établissement, alors qu’elles sont d’habitude systématiquement acceptées.

Ce que les parents trouvent le plus insupportable, c’est la méthode, les fausses propositions, la mise devant le fait accompli, la prétention de savoir ce qui est bien pour eux à leur place. C’est caractéristique de l’attitude de mépris du conseil départemental et du rectorat, qui depuis le début refusent la discussion et veulent passer en force sans faire aucune concession.

Alors, vendredi 16 juin, 25 parents et des enseignants ont occupé le bureau du principal au collège Raymond-Badiou. Ils ont organisé un pique-nique revendicatif lundi 19 juin et un rassemblement le 21 juin devant le rectorat.