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Dans les entreprises
La Poste : en Gironde, grève au Centre financier
Mercredi 7 juin, la direction de La Banque postale a annoncé, dans le cadre d’une réorganisation au niveau national, la fermeture du service Production du Centre financier de Bordeaux, une partie étant externalisée vers une filiale, Docapost, l’autre allant dans un autre centre. Au total, 156 emplois des 900 qui restent encore au Centre financier seraient supprimés d’ici deux ans.
La direction de La Poste s’assoit ainsi sur le projet Excello qui, il y a moins de deux ans, promettait encore deux services Production, dont un à Bordeaux. La direction nationale a visiblement fait cela dans la précipitation et dans le dos de ses propres cadres, car la direction bordelaise du Centre financier était en train d’investir dans le service pour accueillir le surcroît de travail.
Depuis cette annonce, l’émotion est grande parmi les employés du Centre f inancier. Les col lègues dont les services ont été fermés par Excello viennent à peine d’être mutés à la Production qu’on leur annonce la fermeture de ce service. Ceux qui y travaillaient depuis de nombreuses années ressentent cette annonce comme une véritable trahison. Et, pour tous les autres travailleurs du centre, c’est encore une possibilité de changement de métier et de mobilité qui disparaît.
C’est pourquoi , jeudi 15 juin, l’appel à la grève lancé au niveau national a été un succès à Bordeaux, suivi par plus de 300 agents. Quasiment tous les services du bâtiment ont participé au mouvement, conscients que la galère promise par La Poste est la même pour tous. Au petit matin, un piquet de plusieurs dizaines d’agents s’est adressé aux non-grévistes et au public. Le lendemain, une assemblée générale a fait le bilan de la journée, en particulier de la tentative de démoralisation à laquelle s’est employée la direction. Le jour de la grève, la direction du Centre financier a en effet mobilisé l’ensemble de ses cadres pour faire la partie la plus visible du travail du service Production, pour donner l’impression aux agents qu’ils ne servent à rien. Mais, loin de réussir à démoraliser les agents, la direction a simplement réussi à les conduire à 150 à la porte de ses bureaux.
La réussite de cette première journée est un encouragement à poursuivre la mobilisation.