Forvia – Méru : toujours non aux licenciements !19/03/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/03/une_2955-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C0%2C1271%2C1649_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Forvia – Méru

toujours non aux licenciements !

Le groupe Forvia, équipementier automobile, vient d’annoncer ses résultats 2024. Pour un chiffre d’affaires à peu près stable à 27 milliards, il affiche une légère perte nette de 185 millions d’euros.

D’après les comptes du groupe, cette perte est liée à des frais de restructuration. Il faut lire « frais de suppression de 10 000 emplois » de 362 millions d’euros, soit le double des pertes. Forvia investit donc dans les licenciements pour assurer de futurs dividendes à ses actionnaires, dont les familles Peugeot et Agnelli.

Après Bains-sur-Oust en Bretagne et Hagenbach en Allemagne, le plan de 110 suppressions d’emploi à Méru, dans l’Oise, est l’une des premières étapes prévues par Forvia pour réduire ses effectifs en Europe de 70 000 à 60 000. C’est un plan à bas coût qui annonce les intentions du groupe pour la suite.

Il se limite à une prime extralégale de 1 400 euros par année d’ancienneté, plafonnée à 40 000 euros (contre les 180 000 qui ont été payés à Hagenbach en Allemagne). Pour les plus anciens, Forvia propose une sorte de préretraite sur 22 mois, avec 85 % du smic brut, soit 1 573 euros par mois. Même pas 85 % de leur salaire actuel ! Une insulte et une aumône.

Les syndicats majoritaires, UNSA et CGC, estimant avoir « mouillé la chemise » comme ils le disent, sont prêts à signer ce plan. Ce que n’admettent ni une minorité de travailleurs, ni les équipes syndicales CGT, CFDT et FO, qui continuent à animer les réunions et rassemblements de protestation de ceux qui restent sur leur position : pas d’accord à moins d’une indemnité de 5 000 euros par année d’ancienneté.

Envers et contre tout, et malgré l’attitude des représentants syndicaux officiellement majoritaires, c’est cette minorité qui a raison.

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