n°2516 du 20/10/2016

L’éditorial

Élection présidentielle : faire entendre le camp des travailleurs

Le premier débat des candidats à la primaire de la droite avait au moins un mérite : montrer leur hostilité à la classe ouvrière. Ils disent que la lutte des classes n’existe plus, mais ils la mènent… pour le grand capital ! Et Juppé, qu’on présente comme plus modéré, vaut bien les autres. Suppression des 35 heures ; baisse des allocations chômage ; démantèlement du Code du travail ; réduction des droits des syndicats ; report de l’âge de la retraite à 65 ans ; suppression de 300 000 à 500 000 postes de fonctionnaires ; hausse de la TVA : comme sept perroquets, ils répétaient les mesures les plus réactionnaires. Aux travailleurs et aux pauvres, ils promettaient du sang et des larmes. Pour les entreprises, des baisses massives de cotisations. Pour les riches, la suppression de l’impôt sur la fortune. On aurait dit sept marionnettes du Medef promettant aux millionnaires que, demain, on rase gratis !

Il faut dire que la droite ne peut pas faire moins que Hollande. Sarkozy ou Fillon veulent maintenant entreprendre ce qu’ils n’ont pas osé faire quand ils étaient aux affaires. Le PS au gouvernement, avec ses mesures favorables aux capitalistes, leur a préparé le terrain. La droite veut abaisser les charges ? Hollande, Ayrault et Valls les ont massivement réduites ! La droite veut supprimer les 35 heures ? Ils lui ont mâché le travail avec les accords de compétitivité, qui permettent par exemple aujourd’hui à Smart de faire travailler ses salariés de Hambach 39 heures payées 37, en toute légalité. La droite veut démanteler le Code du travail ? La loi El Khomri a déjà supprimé de nombreux droits.

n°2516

20/10/2016