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Mali : une rentrée scolaire perturbée par l’insécurité
En plus de trois ans, l’intervention militaire française au Mali n’y a pas ramené la sécurité. Pour la population malienne tout entière, la vie sociale reste gravement perturbée, comme le montrent les descriptions de la rentrée scolaire faites par nos camarades de l’Union africaine des travailleurs communistes internationalistes (UATCI-UCI) dans leur journal Le pouvoir aux travailleurs.
« Dans la région dépendant de l’académie de Mopti, 115 écoles sur 665 n’ont pas ouvert leurs portes à cause de l’insécurité qui y règne. Le directeur de l’académie explique sa crainte : « Ceux qui ont pris les armes, les djihadistes, ont menacé les directeurs d’écoles, leur interdisant d’ouvrir les écoles… Nous avons des conseillers pédagogiques qui ont été assassinés ».
C’est le cercle de Ténenkou qui est le plus touché. 80 % des établissements sont fermés, notamment en brousse. Les enseignants craignent pour leur vie car ils ne se sentent pas du tout protégés par les autorités. Ils sont allés se réfugier dans les grandes villes, en attendant le retour au calme dans les lieux où ils doivent enseigner.
Dans la région Nord, du côté de Tombouctou, les enseignants ont fait une grève de 48 heures pour réclamer une prime d’insécurité de 50 000 francs CFA par mois, alors que le gouvernement ne leur en propose que 1 000 (1,52 euros). Ils réclament aussi une indemnisation suite aux événements de 2012. Selon leur porte-parole, il y a des enseignants qui ont perdu tous leurs biens, qui ont été traumatisés pendant l’occupation de la ville par les groupes djihadistes. »
Cela n’empêche pas Hollande de présenter cette intervention militaire comme un succès.
Elle a permis de remettre au pouvoir un président allié de la France, et cela lui suffit. »