Le Leem, qui représente les grosses sociétés de l’industrie pharmaceutique, est en larmes : le projet de loi de finances de la Sécurité sociale prévoit qu’en 2017, le chiffre d’affaires du médicament devrait, selon ses termes, « stagner en dépit du retour de l’innovation » qui « ne peut se faire au travers d’une enveloppe budgétaire fermée ».

Le gouvernement s’en est tout ému. Et il a aussitôt créé un fonds de financement de l’innovation thérapeutique doté de 867 millions d’euros.

Le bilan des grands de l’industrie du médicament, principaux futurs bénéficiaires de ce fonds, montre pourtant qu’ils roulent sur l’or. Ainsi, les dix premiers d’entre eux, ceux qui dominent le marché mondial du médicament, présentent un chiffre d’affaires cumulé de 374,54 milliards de dollars, avec des profits en hausse moyenne de 57 % sur un an, qui atteignent un total de 91,71 milliards.

La marge moyenne (24,73 %) de ces grands de l’industrie pharmaceutique, qui peut faire rêver même le patronat de bien d’autres secteurs, va encore croître, de même que les dividendes de leurs actionnaires. Et cela grâce à ce cadeau royal du gouvernement Hollande-Valls.