Malgré le mauvais jeu de mots de Sarkozy mettant en garde les travailleurs d'EDF de ne pas se "couper" de la population, les coupures de courant continuent. Et elles ne sont pas mal vues par la population ouvrière, surtout depuis qu'elles sont ciblées. Un jour, c'est une grande entreprise qui est privée d'électricité, un autre, c'est le compteur de Raffarin qui est démonté, sans parler des baisses de production, des occupations de postes de haute tension. Et comment ne pas être solidaire de ceux d'EDF lorsqu'ils remettent le courant à une famille démunie privée d'électricité?
Comme d'habitude, ministres, politiciens ou journalistes aux ordres s'en prennent à ceux qui "prennent les usagers en otages". Mais ce sont en réalité les travailleurs d'EDF et, bien plus généralement, les usagers qui sont pris en otages et contraints de supporter les conséquences de la loi sur le changement de statut d'EDF-GDF. Car, si l'ouverture d'EDF et de GDF aux capitaux privés est un cadeau pour les futurs actionnaires qui pourront faire main basse sur les bénéfices de ces entreprises, les conséquences en seront néfastes pour les travailleurs comme pour les usagers.