Chaque année à la même période, le syndicat des transports d'Ile-de-France procède à une augmentation générale de l'ensemble des tarifs des transports publics. Ce sont des augmentations annuelles régulières, importantes, systématiquement supérieures à l'inflation déclarée.

Pour cette année, l'inflation est officiellement estimée à 0,9%. À partir du 1er août, le carnet de tickets de métro et de bus parisiens coûtera 10,50 euros au lieu de 10, le ticket à l'unité sera vendu dorénavant 1,40 euros, avouant une hausse de dix centimes. Pour l'abonnement mensuel, la carte Orange utilisée largement par l'ensemble des travailleurs de la région parisienne, la hausse moyenne sera de 3,5%. Pour les zones dites 1 et 2, la hausse sera de 5%, elle était déjà de plus de 5% l'année dernière et le prix du coupon mensuel va dépasser les 50 euros, au nom de la lutte pour une plus grande égalité de tarifs entre tous les usagers!

L'existence d'un réseau de transport en commun est une nécessité pour l'activité dans les grandes agglomérations urbaines. Les premiers bénéficiaires dans les faits en sont les employeurs, dont les salariés doivent parfois parcourir des dizaines de kilomètres entre leur domicile et le lieu de leur travail, et les commerces des centres-ville dont les clients peuvent venir de fort loin. Plutôt que de racketter les usagers qui n'ont guère le choix, il serait plus logique et plus juste que les grandes entreprises en assument les frais et que l'utilisation des transports soit rendue gratuite pour les usagers.

En Île-de-France, les usagers payants contribuent pour 25,7% au financement des transports publics qui représente environ 1 milliard d'euros sur l'année. Une bonne partie de cette somme pourrait être économisée simplement par la suppression de tous les frais qu'occasionnent la fabrication, la vente et le contrôle des titres de transport.