Newrest – Wagons-lits : la restauration ouvre l’appétit patronal14/04/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/04/2750.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Newrest – Wagons-lits : la restauration ouvre l’appétit patronal

À Newrest-Wagons-Lits, sous-traitant de la SNCF qui assure la restauration à bord des TGV, les salariés sont sous le coup de la fermeture administrative qui frappe l’ensemble de la restauration.

Depuis le premier confinement il y a un an, à part l’été dernier où le travail a duré quatre mois, c’est le chômage partiel. Comme pour les autres cheminots, le revenu des salariés de Newrest est composé en bonne partie de primes qui ne sont pas comptées dans ce cas. Aussi, ce sont chaque mois des centaines d’euros qui manquent à la paie, alors que charges, loyers, crédits… ne sont pas partiels.

Newrest n’a versé aucun complément de salaire, refuse de compter le temps de chômage partiel pour le calcul de l’ancienneté et a imposé la prise de congés sur ce temps, après avoir volé des repos compensatoires. Cette année il a proposé une augmentation dérisoire d’environ 9 euros par mois.

De plus, il cherche à profiter de la situation pour s’attaquer aussi aux conditions de travail. Jusqu’ici, avant d’embarquer sur le train, les salariés pointent et prennent leur matériel dans des locaux situés dans les principales gares parisiennes. Parisien ou provincial, chacun est rattaché à telle ou telle gare et travaille exclusivement sur les destinations desservies par elle. Newrest veut supprimer cela en mixant les plannings, et ainsi délocaliser tous les agents de l’Île-de-France. Cette réorganisation obligerait les roulants à courir d’une gare à l’autre au bon vouloir de la direction. Or, comme bien d’autres travailleurs, les salariés de Newrest ont souvent organisé une partie de leur vie, leur lieu d’habitation, en fonction du lieu de travail. Sans compter que Newrest supprimerait au passage des postes de sédentaires, ceux du service des plannings notamment.

Le 25 mars, à l’appel des syndicats, un rassemblement devant le siège parisien a donc été organisé. Au-delà des délégués, plus d’une centaine de salariés ont tenu à faire le déplacement ce jour-là, contents d’avoir pu exprimer leur colère. Face à des patrons à l’offensive, le combat ne fait que commencer.

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