Futurs infirmiers : allez voir ailleurs !14/04/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/04/2750.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Futurs infirmiers : allez voir ailleurs !

La formation au métier d’infirmier a la cote. C’est même la formation la plus demandée par les jeunes qui viennent de formuler leurs vœux sur la plateforme Parcoursup.

Mais le gouvernement n’a presque pas augmenté le nombre de places en Institut de formation aux soins infirmiers (IFSI).

Un peu plus de 10 % des lycéens de terminale, mais aussi des adultes souhaitant reprendre des études, soit environ 85 000 futurs étudiants, ont déposé un vœu sur Parcoursup selon une procédure qui a pris fin le 8 avril, pour commencer une formation d’infirmier à la rentrée prochaine, dans l’un des 330 IFSI du pays.

Personne ne peut ignorer les difficultés du métier depuis que sévit la pandémie, mais aussi depuis que, en 2019, des grèves et des manifestations dénonçant les conditions de travail et la faiblesse des salaires ont débuté dans les services d’urgence pour s’étendre ensuite. Malgré cela, ceux qui aspirent à devenir infirmiers pour soigner les autres sont de plus en plus nombreux, ce qui vient contredire un certain discours contre la jeunesse prétendument démotivée et futile.

Du côté du gouvernement, on se moque autant des aspirations de ces jeunes que des besoins criants en personnel soignant mis en lumière par la pandémie. Le nombre d’inscriptions en IFSI est bloqué à 32 000 pour la rentrée prochaine. Presque deux candidats sur trois ne pourront pas entamer la formation d’infirmier souhaitée.

Le nombre de places offertes en IFSI n’a été augmenté que d’un millier depuis l’épidémie. Le pays comptant plus de 1 300 établissements publics de santé, cela fera, dans trois ans, moins d’une infirmière supplémentaire par hôpital !

D’un côté, il y a les discours d’un Véran, ministre de la Santé, assurant tout faire pour lutter contre le Covid. De l’autre, il y a la réalité d’une politique de sous-investissement permanent dans les hôpitaux, dont la formation d’un nombre très limité d’infirmiers n’est qu’un aspect.

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