Campagne sur la fraude sociale : démagogie de bas étage31/05/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/06/2861.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Campagne sur la fraude sociale : démagogie de bas étage

Le 29 mai, Gabriel Attal, ministre délégué aux Comptes publics, a annoncé une série de mesures contre le prétendu fléau de la fraude sociale.

Selon le ministre, certains touchent le RSA sans y avoir droit, des retraites seraient versées à des ouvriers morts depuis longtemps et des aides au logement seraient indues. De faux assurés viendraient aussi en France pour se faire arracher gratuitement une molaire. Il oublie bien sûr de dire que des milliards d’euros d’aides sociales ne sont pas réclamés par ceux qui y ont droit, par lassitude, ignorance ou désespoir, et que cette aide, lorsqu’elle arrive, est une bien petite louche pour vider un océan de misère. Quant à l’économie ainsi espérée – Attal parle de 6 à 8 milliards d’euros – si même elle existait, elle ne serait rien à côté des 3 000 milliards de la dette publique, creusée par les multiples cadeaux aux plus riches. Enfin le problème de la santé n’est pas les fausses cartes vitales mais les vraies coupes budgétaires et les vrais superbénéfices des sociétés du Big Pharma et des banques alors que le gouvernement, qui parle maintenant de recruter un millier de contrôleurs, a lui-même contribué à réduire les effectifs des organismes sociaux.

Avec ce discours contre la fraude sociale, il s’agit de mettre en accusation les travailleurs et de les diviser pour les affaiblir face aux attaques de l’État et des patrons. Cela ne mérite qu’une réponse : la lutte pour contraindre le patronat à payer aux travailleurs de quoi vivre dignement.

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