Gigafactory – Douvrin : imposer un salaire correct et un emploi pour tous31/05/20232023Journal/medias/journalarticle/images/2023/05/P13_Douvrin-Gigafactory_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C40%2C800%2C489_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Gigafactory – Douvrin : imposer un salaire correct et un emploi pour tous

La « Gigafactory de batteries » ACC (Stellantis, TotalEnergies, Mercedes) à Douvrin, dans le Pas-de-Calais, a été inaugurée mardi 30 mai au matin par une brochette de ministres français, allemands et italiens et les PDG des trois entreprises.

Illustration - imposer un salaire correct et un emploi pour tous

Si les médias et les ministres sont euphoriques et promettent un avenir radieux pour les travailleurs de la région de Lens, ceux de la Française de Mécanique, Stellantis-Douvrin, sont eux plutôt en colère. Une manifestation a été organisée le matin même contre la fermeture de l’usine de moteurs qui compte encore 1 200 travailleurs, dont l’immense majorité ne savent pas ce qu’ils vont devenir.

L’usine était fermée ce jour-là car les patrons craignaient les réactions de ceux qui subissent leur politique. 250 personnes se sont rassemblées loin de l’usine qui était interdite d’accès, et des représentants d’une dizaine d’usines Stellantis étaient présents. Des délégations de la CGT et de Sud (Poissy) ont pris la parole pour dénoncer l’utilisation par le PDG de Stellantis, Tavares, du passage à l’automobile électrique pour à la fois rafler des centaines de millions d’argent public (1,3 milliard au total pour ACC), et justifier la suppression de milliers d’emplois dans le groupe. Pour rappel, Stellantis, Total et Mercedes ont fait, à eux trois, des dizaines de milliards de profits en 2022.

À Douvrin, la Française de Mécanique comptait encore 6 000 emplois il y a quelques années. Ils seront maintenant 1 200 à disparaître sous peu. Que ce soit la fermeture de la fonderie, il y a vingt ans, ou le compactage des ateliers il y a dix ans, la direction a toujours justifié ses décisions sous le prétexte de sauver l’avenir du site de Douvrin et ses emplois. Ensuite vint le mensonge de la voiture électrique qui devait assurer l’avenir de tous. Aujourd’hui, ils promettent de nombreux emplois… pour 2030. Les promesses deviendront, comme d’habitude, des mensonges. En attendant, dans l’usine, les cadences continuent d’augmenter, les horaires sont modifiés en permanence, une ambiance insupportable est créée dans les ateliers pour dégoûter le maximum de salariés et tenter de les licencier ensuite.

Il faudra obliger Tavares à maintenir le salaire et l’emploi de tous, embauchés ou précaires. Les participants étaient bien conscients qu’ils devront se revoir souvent pour s’organiser et créer le rapport de force indispensable pour cela.

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