Dans le monde

Faim dans le monde : capitalistes affameurs

D’après un rapport de l’ONU, 258 millions d’êtres humains sont « en insécurité alimentaire aiguë », soit une augmentation de 34 % par rapport à l’an dernier. C’est trois fois plus qu’il y a six ans.

Quand pendant quelques années, avant 2015, les catastrophes alimentaires ont un peu baissé, les politiciens et les tenants du système capitaliste cherchaient à faire croire que progressivement, en étant patients, ce même système allait un jour éradiquer la faim dans le monde. C’est tout le contraire qu’on peut constater.

Le rapport de l’ONU note la responsabilité de l’explosion des prix, en particulier ceux des céréales. Mais qui est responsable, si ce n’est tous ces groupes capitalistes qui sont en situation de monopole dans la production, le transport et le commerce des céréales et autres produits alimentaires ? Le trust du CAC 40 qui a fait le plus de profit cette année est la CMA-CGM, qui expédie sur tous les continents ses porte-conteneurs de marchandises : avec plus de 23 milliards d’euros de profits, elle a même devancé TotalEnergies ! Et puis, qui a spéculé à la hausse sur les céréales, entre autres au casino mondial de la Bourse, si ce n’est ces mêmes très gros capitalistes, à commencer par ceux qui possèdent les banques et les fonds d’investissement !

Le même rapport met en cause aussi la multiplication des guerres, sans bien sûr en donner les raisons. Mais quand le capitalisme est en crise, il peut n’y avoir qu’un pas entre la guerre économique et la guerre tout court…

C’est pourquoi les États des pays riches augmentent actuellement leurs budgets militaires et diminuent dans le même temps encore plus le peu d’aide humanitaire qu’ils concédaient aux pays pauvres que les puissances impérialistes – États-Unis, France, Grande-Bretagne, etc. – ont saignés à blanc. Ils se préparent à une guerre généralisée, « de haute intensité » pour reprendre l’expression du chef d’état-major des armées françaises, qui ferait plonger toute l’humanité dans la famine et la barbarie.

Le secrétaire général de l’ONU a affirmé que cette situation est « un réquisitoire cinglant sur l’échec de l’humanité à faire progresser l’objectif (...) d’éradiquer la faim. ». Ce n’est pas l’humanité qui est coupable mais l’organisation capitaliste de la société, dont le moteur est la recherche du profit, quoi qu’il en coûte à l’humanité, par une mince couche de parasites.

Ce n’est qu’en mettant fin à ce système qu’on pourra mettre fin à la faim dans le monde.

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