Manifestations : À Bordeaux10/05/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/05/2858.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Manifestations : À Bordeaux

À Bordeaux, le 1er mai, la préfecture avait décidé de frapper un coup. Outre la mise en scène médiatique des drones, elle a fait charger la police, coupant le cortège en deux. Elle a à cette occasion interpellé 23 personnes, les gardant 1 h 30 dans une nasse faite d’un cordon de policiers en marge de la manifestation.

Le lendemain, alors qu’une centaine de manifestants s’étaient retrouvés devant le commissariat pour réclamer la libération de ceux qui avaient été mis en garde à vue la veille, la police a de nouveau, et sans crier gare, embarqué cinq autres jeunes qui sont allés directement en garde à vue.

Parmi les 23 arrêtés du 1er mai, douze ont été gardés à vue pendant 48 heures mais la plupart ont été finalement libérés sans charges et sans suite, ce qui montre bien l’arbitraire des arrestations. Parmi les cinq jeunes arrêtés le 2 mai, trois sont accusés d’outrage à agents pour avoir scandé des slogans hostiles à la police. Ils passeront en procès le 27 octobre et sont, en attendant, interdits de manifestation et sous contrôle judiciaire. Une jeune, qui voulait récupérer son ami en garde à vue et qui s’est heurtée à la police, a écopé de pas moins de 1 400 euros d’amendes et de huit mois de prison avec sursis.

Le 3 puis le 9 mai, des rassemblements étaient organisés pour protester contre ces arrestations arbitraires. La préfecture de Gironde suit la politique du gouvernement et fait son travail : il s’agit de tenter de décourager ceux qui continuent de faire grève et de manifester, en cherchant à leur faire peur, en multipliant les coups de matraque et les arrestations. Cela démontre en tout cas à des milliers de jeunes et de travailleurs mobilisés que la police n’est que la gardienne de cet ordre social injuste.

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