Dassault : il faut 200 euros net pour tous !16/02/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/02/2794.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Dassault : il faut 200 euros net pour tous !

Dassault Aviation engrange les contrats Rafale, le dernier en date étant celui de 42 avions pour l’Indonésie. De leur côté, les travailleurs des principaux sites continuent les grèves partielles entamées depuis début décembre pour obtenir une augmentation des salaires de 200 euros.

Les actionnaires, principalement le clan Dassault, sont sans doute impatients de faire reprendre le travail, mais ceux qui produisent les avions sont beaucoup plus motivés pour leur imposer ces 200 euros net de plus par mois. C’est effectivement le moment : jamais l’entreprise n’a eu de telles commandes. Une partie des travailleurs sont suffisamment déterminés pour maintenir le cap de la grève et remettre la lutte sur le bon rail chaque fois que c’est nécessaire. Ainsi, ils ont dû rappeler à la CGT que leur revendication est bien 200 euros net et non pas brut, ce qui ferait 50 euros d’augmentation en moins, une concession que le syndicat tente de faire accepter aux travailleurs alors que la direction de Dassault ne veut rien lâcher.

La CGT est pressée de trouver une issue au conflit et ne s’en cache pas. Elle a déjà tenté de faire avaler la proposition de Dassault consistant à prendre sur la participation pour augmenter les salaires de 200 euros, mais a dû y renoncer devant la fronde. À Argenteuil, lundi 14 février, elle a libéré un Rafale que les travailleurs entendaient bloquer, invoquant un vote dont chacun cherche encore les participants. Alors, l’idée que la grève doit être prise en charge par les grévistes eux-mêmes fait son chemin.

En effet, il n’y pas lieu de renoncer à quoi que ce soit concernant les 200 euros net d’augmentation mensuelle, d’autant que cette revendication est reprise dans d’autres entreprises, par exemple chez Safran où des débrayages s’organisent à Villaroche, Corbeil et Gennevilliers sur la même revendication. Cerise sur le gâteau, un débrayage a même eu lieu le même jour chez Dassault Systèmes à Vélizy, ce qui est inhabituel.

Il y a tout lieu d’amplifier le mouvement pour les 200 euros net d’augmentation mensuelle. Plus les travailleurs seront nombreux et déterminés, plus ils pourront faire aboutir cette revendication.

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