Elles ne remplissent leur réservoir qu’à moitié tant le cours des carburants a explosé et qui ne chauffent plus leur logement à une température décente parce que les prix du gaz, du fioul et de l’électricité se sont envolés !

Ce décalage n’est pas surprenant car l’inflation calculée par l’Insee sert de référence depuis les années 1970 pour le montant du smic, des retraites et des différents minima sociaux. Alors les gouvernements ont tout intérêt à minorer l’importance de la hausse des prix.

Ainsi, dans le calcul de l’Insee, le logement est estimé à… 6 % au lieu des 30 à 50 % qu’il représente réellement dans le budget des classes populaires. Cela a pour conséquence de minimiser l’impact des hausses de loyers ou des augmentations du prix des logements.

L’indice de l’Insee est une moyenne évaluant les prix à la consommation à l’échelle de toute la population. Or, les prix des marchandises consommées par les classes populaires augmentent souvent plus que celles achetées par les riches. Par exemple, en un an, le prix des pâtes les plus économiques a grimpé de 39 % !

Enfin, l’Insee ne tient pas compte de l’augmentation régulière des dépenses contraintes pour les travailleurs. Elles ont pourtant explosé entre 1960 et 2018, passant de 15 à 34 %. Pour trouver un travail aujourd’hui, il est en effet indispensable d’avoir un ordinateur, un téléphone portable, Internet, sans parler de la voiture et de toutes les dépenses qu’elle entraîne.

Pour calculer la vraie hausse de leurs dépenses et de combien leur salaire devrait augmenter, les travailleurs ne peuvent se fier aux chiffres de l’État. Comme pour le reste, ils sont les mieux placés pour le faire eux-mêmes.