Georges Ibrahim Abdallah avait été condamné à la prison à perpétuité pour complicité dans l’assassinat de deux diplomates, américain et israélien, en 1982, dont il n’était pas l’auteur. Son avocat avait demandé à un tribunal administratif qu’il soit expulsé vers le Liban, qui n’y avait aucune objection, mais cette demande a été rejetée le 10 février. Cette requête était une étape vers une libération conditionnelle. En effet, en 2013, la justice avait répondu favorablement à sa demande de libération, sous réserve qu’il fasse l’objet d’un arrêté d’expulsion du ministère de l’Intérieur, qui n’a jamais été pris par les ministres successifs, de Valls à Darmanin.

Le tribunal a justifié son refus par le fait que rien n’impose au ministère de l’Intérieur de procéder à cette expulsion. Cela empêche une nouvelle demande de libération conditionnelle et vient s’ajouter à neuf demandes successives déjà rejetées.

Dans cette affaire, le sujet n’est plus depuis longtemps la complicité supposée de Georges Abdallah dans les attentats de 1982, mais la servilité du gouvernement français vis-à-vis des exigences répressives des États américain et israélien, qui veulent voir maintenu en prison ce militant qui n’a jamais renié ses engagements pro-palestiniens.

Tous ceux qui dénoncent cet acharnement judiciaire devront donc continuer à se mobiliser pour obtenir sa libération !