Leur société

Travailleurs sans-papiers : pour la régularisation immédiate

Mercredi 7 avril, plusieurs centaines de travailleurs sans papiers, membres des différents collectifs d’Île-de-France, sont venus protester devant la préfecture de Bobigny, en Seine-Saint-Denis.

Lors des nombreuses prises de paroles, ces damnés de la terre sont venus rappeler qu’eux, les travailleurs migrants, les travailleuses et travailleurs sans-papiers, constituent une part majeure de cette première ligne à laquelle Macron a rendu hypocritement hommage. Dans le nettoyage, sur les chantiers, sur les lignes de fabrication, ils risquent leur vie pour tenter de la gagner, ce sont souvent eux qui ont fait tourner le pays... Et pour quelle reconnaissance de la part de leurs exploiteurs et du gouvernement ?

Ils sont aussi souvent les premiers licenciés, des patrons sans scrupule profitant de la situation pour s’en débarrasser, sans qu’ils aient droit à des indemnités ni au chômage partiel. De leur côté, l’État et la préfecture semblent profiter de la situation de crise sanitaire pour renforcer les tracasseries bureaucratiques et transformer les prises de rendez-vous administratifs en parcours du combattant infranchissables. De nombreux travailleurs ont témoigné de la façon dont la dématérialisation des prises de rendez-vous et le tout-Internet se traduisent dans la réalité par une impossibilité totale d’obtenir un rendez-vous. Des travailleurs bénéficiant d’une carte de séjour d’un an se trouvent de nouveau rejetés dans la clandestinité faute d’avoir obtenu un rendez-vous de renouvellement dans les délais légaux. Certains demandeurs accumulent des dizaines de captures d’écrans afin de prouver leurs tentatives et d’entamer une plainte contre l’État auprès du tribunal administratif.

Cette situation doit cesser, toutes les travailleuses et travailleurs sans-papiers doivent être régularisés.

Partager