SAE – Corbeil-Essonnes : pas touche aux congés !14/04/20212021Journal/medias/journalarticle/images/2021/04/P12-2_Entree_principale_de_Safran_Corbeil-Essonnes_C_LO.png.420x236_q85_box-80%2C0%2C720%2C360_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SAE – Corbeil-Essonnes : pas touche aux congés !

L’usine Safran Aircraft Engine (SAE) de Corbeil-Essonnes fabrique des moteurs d’avion. La dernière attaque en date de la direction est une tentative d’imposer les congés d’été à une période précise, sous prétexte de crise sanitaire.

Illustration - pas touche aux congés !

La convention d’entreprise prévoit pourtant que chaque salarié puisse prendre ses congés comme il l’entend. Mais la direction générale a décidé d’imposer les deux premières semaines du mois d’août. Le seul choix qui reste aux salariés est de prendre une semaine avant ou après les quinze jours imposés, ce qui n’est pas franchement une liberté.

La crise sanitaire a bon dos et personne n’est dupe. C’est pourquoi plus de quatre cents travailleurs sur l’ensemble des équipes se sont mis en grève le 1er avril. La revendication ? Pas touche aux congés d’été ! Chacun veut en disposer comme bon lui semble et ce n’est pas à la direction d’en décider.

Il y a une logique derrière cette décision. La direction parie sur une reprise de l’activité en septembre et aimerait que tout le monde ait pris ses vacances avant. C’est en substance ce qu’a avoué à demi-mot le directeur du centre, qui a voulu s’expliquer devant les salariés en grève, le 1er avril. Mal lui en a pris, car il a été hué. Le 8 avril, un nouveau rassemblement a eu lieu dans l’usine avec un défilé dans les ateliers et dans les bureaux. Et depuis, les discussions n’ont pas cessé dans les ateliers.

Cette dernière attaque s’ajoute à toutes les autres : suppressions de postes, chômage partiel imposé, qui signifie une baisse de salaire. Tout cela profite au patron et aux actionnaires qui pourraient, d’ailleurs, payer l’intégralité des salaires vu les profits accumulés ces dernières années.

Face à cela, à l’usine de Corbeil, le mécontentement s’approfondit.

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