Foyer Manouchian – Vitry : relogement pour tous !14/04/20212021Journal/medias/journalarticle/images/2021/04/P7-2_Rassemblement_sans_papiers_7_avril_2021_Bobigny_C_LO.jpg.420x236_q85_box-32%2C0%2C768%2C414_crop_detail.jpg

Leur société

Foyer Manouchian – Vitry : relogement pour tous !

Le foyer Manouchian de Vitry, dans le Val-de-Marne, géré par l’Association Départementale d’Études et de Formation (ADEF), héberge aujourd’hui plusieurs centaines de travailleurs immigrés africains. Sa fermeture vient d’être annoncée.

Illustration - relogement pour tous !

En 1980, chassés par le maire de droite d’un foyer de Saint-Maur, dans le même département, 300 immigrés arrivaient dans ce foyer à Vitry. L’accueil de la municipalité PCF de l’époque fut hostile. Le maire lui-même, au volant d’un engin de chantier, tenta d’empêcher leur installation en causant des déprédations à l’un des bâtiments. Ce triste et retentissant fait d’armes est resté connu sous le nom de « l’affaire du bulldozer de Vitry ».

Depuis, le nombre de résidents n’a cessé d’augmenter, certains avec un titre d’hébergement, d’autres non, tant les difficultés pour se loger sont nombreuses pour ces travailleurs immigrés africains souvent en situation précaire.

Dans ces conditions, toutes les autorités concernées savaient que la fermeture du foyer Manouchian et le transfert des résidents dans un nouveau foyer, récemment construit à 200 mètres de là, poserait problème.

Les autorités et l’ADEF ne veulent pas entendre parler des résidents « non officiels ». Les occupants du foyer, eux, veulent que tout le monde soit relogé et c’est leur revendication principale. En attendant, un piquet permanent de résidents contrôle 24 heures sur 24 les entrées et sorties dans le foyer, empêchant les camions de déménagement d’approcher et incitant à ne pas accepter le transfert dans le nouveau foyer. À ce jour, seule une poignée de locataires ont accepté de déménager.

Ce combat s’annonce difficile mais ce foyer a une longue tradition de lutte : depuis très longtemps un comité de travailleurs sans papiers y est très actif et les liens de solidarité, familiaux ou autres, entre résidents sont solides. Ils en auront besoin.

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