Toulouse : jour de grève des AESH !17/02/20212021Journal/medias/journalarticle/images/2021/02/P12-3_Toulouse-AESH_en_greve_15fev2021._jpg.jpg.420x236_q85_box-59%2C0%2C741%2C384_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Toulouse : jour de grève des AESH !

Jeudi 11 février, date anniversaire de la loi de 2005 sur le handicap, il y avait grève des AESH, les accompagnants des élèves en situation de handicap. Cette loi devait permettre la scolarisation d’un grand nombre de ces jeunes, à condition que le nombre d’accompagnants soit suffisant.

Illustration - jour de grève  des AESH !

En très grande majorité des femmes, les AESH sont de plus en plus nombreuses dans les établissements scolaires. La scolarité des élèves concernés repose en grande partie sur l’accompagnement par ces salariées. Mais leur situation ne cesse de se dégrader. Le plus souvent, elles ont des temps partiels imposés, payés sur la base du smic. Un grand nombre d’entre elles touchent moins de 800 euros par mois, mais leurs horaires le plus souvent fractionnés leur interdisent d’avoir un autre emploi. Leur contrat est de trois ans, renouvelable une fois, et si au bout de six ans elles peuvent espérer un CDI, elles ne peuvent prétendre intégrer la Fonction publique. Elles n’ont quasiment aucune formation alors que les élèves suivis ont tous des pathologies différentes. Désormais, les AESH peuvent être « mutualisées » et suivre quatre élèves, voire cinq ou six, dans autant de classes différentes, et même dans différents établissements.

À Toulouse,jeudi 11 février, elles étaient une centaine à manifester, accompagnées de parents d’élèves et d’enseignants. Des AED (auxiliaires d’éducation) étaient aussi présents ; ces surveillants de collèges et lycées qui connaissent une situation similaire ont également fait grève récemment.

Lors du rassemblement, les AESH ont exprimé leur colère face à des salaires de misère et des conditions de travail dégradées. « Je gagne 23 euros par jour, comment je fais pour vivre avec ça ? » demandait l’une d’elles. Pour beaucoup, c’était la première expérience de grève et de manifestation... mais certainement pas la dernière !

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